Comparatif des écrans plasma et LCD

Deux technologies pour le home cinéma et la télévision

Le choix entre un écran plasma et un écran LCD repose d’abord sur une question de taille, de budget et d’usage. Dans les deux cas, les modèles compatibles avec la haute définition, qu’ils soient estampillés HD Ready ou Full HD, offrent une image plus précise et des couleurs plus denses qu’avec les anciens téléviseurs à tube. La concurrence entre les deux technologies s’est historiquement concentrée sur le segment intermédiaire des diagonales, entre environ trente-sept et quarante-cinq pouces, avec des positionnements de prix et de performances différents selon les fabricants.

Les écrans plasma se rencontrent rarement en dessous de trente-sept pouces. Au-delà de quarante-cinq pouces, ils ont longtemps constitué la solution la plus courante pour les grandes diagonales. Les écrans LCD se sont au contraire imposés sur les tailles plus modestes, avec un segment allant d’environ quinze à trente-six pouces. Ce découpage a structuré l’offre pendant de nombreuses années, en donnant au plasma une image de spécialiste du grand écran et au LCD un rôle plus polyvalent, adapté aux pièces de dimensions variées.

Prix, qualité d’image et contraste

Les différences de prix reflètent en partie ces positionnements. Les écrans plasma se situaient généralement dans une fourchette allant d’environ mille à cinq mille euros, selon la diagonale, pour des tailles comprises entre trente-sept pouces et plus de quarante-cinq pouces. Les écrans LCD occupaient une plage plus large, avec des tarifs allant grosso modo de trois cents à trois mille euros, en fonction de la taille comprise entre quinze et trente-six pouces et des fonctionnalités proposées. Un même budget ne permettait donc pas d’obtenir la même diagonale selon la technologie choisie.

Sur le plan de l’image, les deux familles d’écrans peuvent atteindre une très bonne qualité globale, mais avec des signatures visuelles distinctes. Les plasmas se distinguent par des noirs souvent plus profonds, ce qui améliore le contraste perçu et la lisibilité des détails dans les scènes sombres comme dans les images très lumineuses. Les LCD, surtout dans leurs générations les plus récentes, offrent eux aussi une excellente restitution, même si une légère lumière résiduelle subsiste souvent entre les pixels, ce qui rend les noirs un peu moins intenses. En matière de saturation, les plasmas sont réputés pour des couleurs très vives et spectaculaires, tandis que les LCD peuvent présenter une gestion de la saturation plus contrôlée, selon les réglages de la dalle et du rétroéclairage.

Angles de vision, rémanence et durée de vie

Les angles de vision constituent un autre point de comparaison. Les écrans plasma offrent en général de très bons angles de vue, avec une image qui reste lisible et contrastée jusqu’à environ cent soixante ou cent soixante-dix degrés, selon l’orientation verticale ou horizontale. Sur les LCD plus anciens ou d’entrée de gamme, une détérioration de l’image peut apparaître lorsque l’on se décale sur le côté ou que l’on regarde l’écran depuis un angle marqué, avec des couleurs qui se délavent et un contraste qui diminue. Les modèles plus récents ont atténué ce défaut, mais la sensibilité à l’angle de vision demeure une caractéristique à surveiller.

La durée de vie annoncée des deux technologies se rapproche dans l’ensemble, tout en restant sujette aux conditions d’usage. La demi durée de vie, c’est-à-dire le moment où la luminosité tombe à la moitié de sa valeur d’origine, se situe pour les plasmas entre environ trente mille et soixante mille heures de fonctionnement. Les écrans LCD atteignent généralement une demi durée de vie comprise entre cinquante mille et soixante mille heures, en fonction de la qualité du rétroéclairage. Les générations récentes de plasma et de LCD n’affichent pas de différence majeure en termes de vitesse de réponse, même si les anciens LCD peuvent présenter une restitution moins satisfaisante dans les scènes très rapides, avec des traînées ou une légère rémanence.

Les plasmas sont néanmoins sensibles à un phénomène d’image rémanente. Une image statique laissée trop longtemps à l’écran peut provoquer une altération durable de certains pixels, avec un motif résiduel perceptible sur les contenus suivants. Les écrans LCD ne connaissent pas ce type d’effet de grille permanent dans un usage courant, même si de rares cas de rémanence temporaire peuvent survenir sur certains modèles. Ce point reste donc un critère à prendre en compte lorsque l’écran affiche fréquemment des logos fixes, des interfaces de jeux vidéo ou des tableaux de bord très contrastés.

Consommation, environnement et évolution du marché

La consommation électrique différencie nettement les deux technologies. À diagonale équivalente, un écran LCD consomme en moyenne environ trente pour cent de moins qu’un écran plasma. Cette différence influence le coût d’usage sur la durée, surtout dans le cas d’un écran très sollicité au quotidien. Cette moindre consommation s’explique en partie par le principe de fonctionnement des dalles LCD, qui utilisent un rétroéclairage uniforme modulé par des filtres plutôt que des cellules émissives comme sur le plasma.

Sous l’angle environnemental, les plasmas ne contiennent pas de matériaux particulièrement dangereux dans leur principe même de fonctionnement, même si le recyclage de l’ensemble de l’appareil reste à traiter comme pour tout équipement électronique. Les écrans LCD utilisent en revanche des lampes ou des systèmes de rétroéclairage qui peuvent contenir du mercure, en particulier sur les anciennes générations fluorescentes. En cas de choc ou de casse, ce point nécessite une prudence accrue et un traitement adapté des déchets.

L’évolution des coûts de production et des volumes a entraîné une diminution régulière des prix des écrans LCD, ce qui a contribué à leur diffusion massive. La baisse des tarifs, l’amélioration continue de la qualité d’image et de la finesse des dalles, ainsi que la diversité des diagonales ont renforcé leur position sur le marché. Face à eux, les écrans plasma ont conservé leurs atouts en contraste, en profondeur des noirs et en angles de vision, mais sur un segment plus ciblé, principalement celui des grands écrans et des configurations orientées vers le home cinéma.